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A l'atelier agroalimentaire de Florac, en Lozère, les agriculteurs viennent se former, caler leurs recettes ou transformer leurs produits.

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Ce 29 avril, Yves Commandré a réservé la salle de découpe de l'atelier agroalimentaire de Florac, en Lozère. « Je viens régulièrement découper six agneaux et un veau. Auparavant je faisais appel à un prestataire. Ici, je loue l'atelier et je réalise le travail avec mon personnel. La découpe est plus soignée, mes clients apprécient la différence ! A un moment où la concurrence s'intensifie en vente directe, c'est important de ne pas les décevoir », affirme cet éleveur de Fraissinet-de-Lozère.

Dans le module voisin, Gaël Serrière est aux fourneaux. « Avec les tripes de mes agneaux, je prépare des "pieds et paquets". Ici, il y a tout l'équipement nécessaire pour les plats cuisinés. Je peux valoriser toute la carcasse », explique cet agriculteur de Cocurès, qui vient transformer ses porcs.

Cet atelier agroalimentaire, créé en 1996, a déménagé en 2011 dans des locaux neufs financés à hauteur de 1,1 million d'euros par le conseil régional. « Nous arrivions à saturation, c'était nécessaire pour continuer à répondre à la demande. Elle est forte dans les Cévennes. Il y a beaucoup de petites exploitations qui transforment pour améliorer leur valeur ajoutée », note Christèle Droz-Vincent, la directrice.

FACILITER LES PROJETS

Sur 600 m2, il y a trois sections : pour la viande, le lait, les fruits et légumes. Le matériel polyvalent permet de réaliser une large gamme de produits fermiers, des caissettes de viande aux salaisons en passant par les yaourts, les fromages ou les jus de fruits. La location d'un module revient à 75 HT par journée, plus 10 HT s'il y a des déchets à gérer. Le coût comprend l'accompagnement par un technicien, qui conseille l'agriculteur à la demande, et veille aux bonnes pratiques sanitaires. Avec 130 utilisateurs sur l'année, le planning est bien rempli. « Il faut réserver un mois à l'avance, c'est la seule contrainte », relève Yves Commandré.

Installé à côté de l'atelier, le CFPPA y organise une cinquantaine de stages par an. Ils portent sur une vaste palette de produits fermiers. « Nous répondons à la demande des agriculteurs de notre territoire. Nous organisons des stages avec de nouveaux produits pour lesquels nous percevons un marché, comme le pain à la ferme ou les plantes sauvages », explique Christèle Droz Vincent. Le CFPPA accompagne également les porteurs de projets qui veulent créer leur atelier. En se formant avant de se lancer, ils s'assurent que la transformation leur plaît. Ils testent le matériel et cernent mieux ce dont ils auront besoin. Un stage spécifique aborde tous les aspects pratiques de la conception d'un atelier. « Nous pouvons aussi les conseiller lors de la mise au point de leurs recettes. Dernièrement, nous avons aidé un éleveur à caler un itinéraire de fabrication de glaces adapté à son lait. »

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